Selon le comité d’organisation, un millier de participants et une centaine d’exposants sont attendus à cette grand-messe des acteurs des systèmes semenciers paysans.
En marge de ce rendez-vous du monde rural, le Réseau des acteurs du développement durable (RADD) a organisé le 7 décembre dernier à Yaoundé, un atelier de renforcement des capacités des acteurs ruraux (une cinquantaine de participants) dans l’amélioration de la qualité des semences paysannes. L’objectif était d’harmoniser la présentation de la semence des exposants lors de la foire. « Nous avons en face de nous des semences industrielles qui arrivent sur le marché étant bien conditionnées et avec un packaging attrayant. Ce qui est un élément de concurrence par rapport aux semences paysannes. Il est important de commencer à travailler avec ces acteurs engagés dans ce processus de promotion des systèmes semenciers paysans en leur montrant comment présenter leurs semences afin qu’elles soient attrayantes sur le marché et qu’elles puissent se conserver pendant longtemps », a indiqué Marie Crescence Ngobo, secrétaire exécutive du RADD.
L’accent sera donc mis sur des semences paysannes de qualité, bien nettoyées et conditionnées et faciles à transporter. Qu’il s’agisse des plus petites graines (amarantes, folon, zom, aubergine, tomate, piment, carotte, laitue, osdim, ava’a…), des graines de grosseur moyenne (haricot, maïs, arachide…), des boutures de manioc, des rejets de banane, des grosses tubercules (taro, macabo, igname…). Il sera également question de renforcer la contribution des femmes dans le « consommer local », c’est-à-dire l’offre des mets exclusivement traditionnels locaux pendant la foire.
Le focus sur la semence paysanne est justifié par le fait qu’elle est menacée par la semence industrielle. « Paradoxalement, c’est cette semence paysanne qui nourrit la majorité des populations dans notre environnement. Aussi, la semence paysanne, dans un contexte de changement climatique, est beaucoup plus adaptée à l’environnement que la semence industrielle. La semence paysanne rend également autonome », fait observer Mme Ngobo.
Un autre aspect est lié au caractère légal de la semence paysanne. La loi semencière au Cameroun ne reconnaît pas la semence paysanne. Autrement dit, travailler dans ce domaine semble relever de l’informel. C’est la raison pour laquelle le RADD va engager un plaidoyer auprès de l’administration à l’issue la foire 2023, pour que la protection des droits des producteurs soit consignée dans une loi au niveau national.
Félicitations pour ce combat que je partage à 100% et sans lequel toutes nos valeurs traditionnelles se retrouveraient détruites au motif des changements climatiques.
Battons nous effectivement pour nos semences paysannes, les mieux adaptées aux changements de notre environnement et des saisons de chez nous.
Ne dit-on pas sue « Celui qui imite est TOUJOURS en retard d’un geste ». Alors pourquoi devrions-nous renoncer au naturel pour suivre l’imitateur. 😌😌😌😌😌
BON VENT